La corrosion désigne l’altération d’un matériau par réaction chimique avec un oxydant (le dioxygène et le cation H+ en majorité). Il faut en exclure les effets purement mécaniques (cela ne concerne pas, par exemple, la rupture sous l’effet de chocs), mais la corrosion peut se combiner avec les effets mécaniques et donner de la corrosion sous contrainte et de la fatigue-corrosion ; de même, elle intervient dans certaines formes d’usure des surfaces dont les causes sont à la fois physicochimiques et mécaniques.
Les exemples les plus connus sont l’oxydation des métaux à l’air ou dans l’eau : rouille du fer et de l’acier, formation de vert-de-gris sur le cuivre et ses alliages (bronze, laiton). Cependant, la corrosion touche plus largement toutes sortes de matériaux (métaux, céramiques, polymères) dans des environnements variables (milieu aqueux, atmosphère, hautes températures).
L’étude fondamentale des phénomènes de corrosion des métaux relève essentiellement de l’électrochimie. L’étude appliquée des phénomènes de corrosion est un domaine de la science des matériaux, qui comporte à la fois des notions de chimie et de physique (physico-chimie) et parfois de biologie.
La corrosion est un problème industriel important : le coût de la corrosion, qui recouvre l’ensemble des moyens de lutte contre la corrosion, le remplacement des pièces ou ouvrages corrodés et les conséquences directes et indirectes des accidents dus à la corrosion, est estimé à 3,4 % du produit brut mondial en 20131. Chaque seconde, ce sont quelque cinq tonnes d’acier qui sont ainsi transformées en oxydes de fer